vendredi 9 avril 2021

La Fée Bleue


C'est un village perdu à l'orée du Périgord Noir, un village sur une hauteur entourée de causses truffiers, un  village à l'écart de tout, avec juste comme un rappel de civilisation, aperçu là-bas, entre deux bois de chênes, un fil gris à peine perceptible qui signale l'autoroute A89 (Bordeaux - Clermont-Ferrand) se faufilant discrètement dans ce joli pays d'Ans qui veut rester tranquille mais quand même un peu accessible...

Ce village modeste s'étire sur sa colline comme un gros chat paresseux entre son église Saint Hilaire (classée, son chœur date du XII°siècle) et son petit troquet, à l'autre bout, qui rouvrira bien un jour. Près de l'église la rue comme le temps semblent s'être arrêtés, rien ne vient heurter le regard. Même les réverbères, quand ils s'allument le soir, ont l'air être là depuis toujours. Une placette, quelques maisons anciennes, pittoresques mais qui semblent bouder car elles se tournent le dos, un petit commerce déserté, pas de nom de rue ni de place, ça s'appelle juste "Le Bourg." Mais à l'entrée du village, un panneau "Village en Poésie" qui interpelle. C'est Limeyrat.

A peine visible depuis la place, une maison en pierres ocrées qui a été autrefois une bergerie, une maison plantée un peu de guingois qui domine de verts pâturages, une maison avec juste ce qu'il faut de petit jardin clos, la maison que nous cherchions pour en faire un gîte tranquille : c'est La Fée Bleue, donnez-vous la peine d'entrer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire