samedi 2 mai 2020

Il est où le bonheur ?

Allons allons, essayons de rester positifs...
On le savait pourtant que ces modes de vie tellement aberrants, ces calculs de rentabilité, cette fichue croissance, ce "toujours plus" dénoncé depuis des décennies, on le savait que tout ça n'aurait qu'un temps et ne pourrait que nous conduire dans le mur, mais ceux qui le disaient étaient considérés comme de tristes rabâcheurs du "c'était mieux avant"...
Les hommes avec toute leur science et leur civilisation se croyaient plus forts que tout...
Eh bien non, eh bien nous y voilà...


Pour camoufler ses rides, il n'y a pas mieux...
Mais comme elle était belle notre vie d'avant, sans masques et sans plexiglas, sans gel désinfectant et sans postillons méchants ! Elle a été, elle ne peut plus être, pour le moment du moins, sauf pour des irresponsables comme nous en connaissons tous et qui dans certains pays sont aux manettes, hélas !  Je crains que tous n'aient pas bien compris la leçon, je suis assez peu optimiste, l'homme n'est pas l'être le plus fiable de la création, loin de là !
Alors comment vivre avec ça ?
Chacun fait comme il peut, sachant que si l'on veut aider les soignants surmenés il faut être raisonnable... Il est évident que cette réclusion imposée est plus facile à la campagne. La trop grande ville que certains encensent m'effraie de plus en plus (ne croyez pas que je n'y aie pas goûté, j'ai eu ma période citadine, et dans une très belle ville encore.) Si vous êtes citadins et fiers de l'être vous pouvez tourner la page : vous aimez l'asphalte, les restaurants, les vitrines, les galeries commerciales, le shopping, les sorties nocturnes multiples et variées ? Vous adorez prendre l'avion pour aller trois jours à Pétaouchnok, grand bien vous fasse...
Je préfère rester chez moi, dans cette modeste maison qui n'est qu'en partie réaménagée, dans ce jardin qui n'est pas entouré de murs mais de grands arbres, dans ce village que nous avons choisi, avec juste quelques petites échappées raisonnables quand des temps meilleurs viendront et s'il est encore possible de circuler sans être déguisé en cosmonaute : ce bonheur du nid, il paraît que ça s'appelle le nesting... Eh bien depuis longtemps je faisais du nesting sans le savoir... Trop limité comme horizon dites-vous ? Peut-être, et après ?... Voyez plutôt, c'est ici...