Noël à la Grange aux Oies

C'était prévu depuis longtemps, nous nous l'étions promis, Noël cette année se fêterait non dans la petite maison mais dans la grange ; nous avons bien failli abdiquer face à tant d'aléas, des travaux retardés, un genou invalidant, le déménagement de la maison des marais etc. tout concourait à nous faire renoncer mais c'était oublier notre obstination : la Grange aux Oies accueillera donc les agapes de fin d'année. Les oies, vaillantes auxiliaires de jardin, ont inspiré le nom de la grange mais aussi le décor de Noël (si vous êtes allergique à la plume, passez votre chemin)...

Patatras ! Depuis hier il faut revoir notre copie : le plombier-chauffagiste -qui n'est pas Polonais-  a sans doute mieux à faire que de venir installer notre poêle, notre plombier se moque comme de sa première bécane de notre Noël à la Grange aux Oies ; prévenu pourtant dès le printemps,  il a fait la sourde oreille, ou il n'a pas entendu, ou il s'en balance... Bon, nous n'allons pas en faire une histoire, nous nous réunirons dans la grange pour l'apéro... et pour le reste, nous verrons bien... tout dépendra de la température.

Donc Grange aux Oies premier acte,

rideau...

Un automne immobile

L'automne, ma saison favorite, saison qui, les autres années, m'a vue arpenter des parcs et des jardins rutilants, me contraint depuis mi-octobre à me pelotonner au coin du feu, la jambe droite surélevée et agrémentée d'un coussin de glace pour faire dégonfler un genou qui a triplé de volume, une jolie canne toute neuve posée à côté de ma chaise à attendre sagement mes rares déplacements.

Donc un automne immobile, tant pis pour les beaux projets de promenade et les belles photos que j'aurais pu faire... Mais on va quand même en tirer un petit billet maison, on va tout vous expliquer, et on va essayer de retrouver quelques photos... faute de celles que j'avais prévu  d'offrir à mon billet d'octobre. Et, consolation non négligeable, la grange se termine pendant que je ronge mon frein et masse un genou aussi gonflé que ma suspension vénitienne...

 

Soyez indulgents si vous cliquez ici...

Si la Dronne m'était contée...

Comment avons-nous pu vivre loin d'elle si longtemps ? Elle n'était qu'un fil bleu sur les cartes, qu'un cours d'eau entraperçu en traversant un pont, qu'un moment de repos goûté sur sa berge... Ni plus ni moins qu'une petite rivière comme tant d'autres... Et puis nous avons vécu près d'elle un premier été, et quel été ! Mieux qu'une piscine elle a agrémenté nos après-midi de canicule, elle a rafraîchi nos nuits sur la terrasse quand le pays du nord au sud suffoquait et transpirait... 

Alors nous avons compris à quel point nous ne pourrions plus nous passer d'elle et dans le jardin un petit chemin s'est formé spontanément sous nos pas, un petit chemin déjà familier qui conduit vers elle. Et là-bas, sous le plus grand frêne de la berge, nous écoutons son histoire... chut, c'est ici...

Petits bonheurs d'un été casanier

Changement de maison oblige : pas de vacances d'été cette année, juillet et août se passent à la maison... travaux commencés, jamais terminés, ballet des artisans, la bétonnière qui vrombit, le tas de sable devant la porte de la cuisine, les meubles qui s'entassent, les objets que l'on cherche, qui n'ont pas encore trouvé leur place... Cependant quelques bons moments partagés au milieu du désordre, un été atypique où l'on ne voyage plus que par procuration...
Les Pipistrelles  vous ouvrent les portes de notre été, cliquez ici

Sous le soleil de Tocane (Under the Tocane Sun)

Petit clin d'oeil à l'écrivaine gastronome américaine Frances Mayes dont j'ai lu quelques ouvrages, particulièrement  "Sous le soleil de Toscane," et concocté de nombreuses recettes. Nous sommes allés à Bramasole, sa maison à l'orée du village de Cortona. J'ai rêvé moi aussi d'une vieille bâtisse à restaurer, nous y voilà avec " Les Pipistrelles", notre havre en trois bâtiments de Tocane qui, bien qu'ayant moins d'envergure que Bramasole, règne lui aussi sur un merveilleux jardin. La restauration de la maison a commencé, celle de la grange est en cours, la transformation de la remise en gîte attendra... Bref vous avez compris, tout est  en chantier, rien n'est terminé, les artisans d'ici, à quelques exceptions près, n'étant pas pressés. Mais  nous vivons bien cependant au milieu de notre capharnaüm et commençons à engranger quelques beaux souvenirs... Et d'abord la soirée des pipistrelles qui nous a soufflé le nom de notre maison... Pourquoi Les Pipistrelles ? 

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Et puis voici des roses...

J'aime les hellébores à Noël , depuis que j'ai découvert le nom chez Colette et la fleur dans le jardin de ma grand-mère... Mais chaque année le printemps me ramène vers les roses, et juin m'enchante et me console des épines de la vie. Pourtant les roses modernes me laissent indifférente.

Non, celles que j'aime, ce sont les roses anciennes, celles qu'on a parfois bien du mal à mettre en bouquets, celles qui donnent leur pleine mesure dans des massifs anglais où foisonnent tant d'autres plantes qui, bonnes filles, acceptent de n'être que des figurantes... Je les voudrais toutes mais il faut choisir... Alors lesquelles ?

Vous le saurez en cliquant ici.

Dur dur d'être écolo

Notre maison devient de jour en jour plus confortable, les travaux de la grange commencent demain. Oui mais... mais il reste le jardin, et le cantonnier nocturne qu'est l'hiver, pour parler comme Marcel (Pagnol, l'autre s'y connaissait davantage en orchidées qu'en herbes des collines), ne sévit plus guère en avril : quand ça pousse, ça pousse, et ça prend vite des airs de savane.

Quand on se moque de l'avenir de la planète comme de sa première cerise, pas de problème : malgré les mises en garde, certaines jardineries osent encore proposer tous les tartempionicides qui existent sur le marché, et en bonne place bien en vue, d'après ce que j'ai pu constater ... avec parfois de sérieux rabais, il faut écouler les stocks dare-dare.

Bon, mais si tu décides d'être un peu vert, si tu veux préserver la biodiversité dans ton jardin, au moins là, pour apporter ta petite goutte d'eau comme le colibri de la légende, que fais-tu ?

J'ai quelques idées sur la question, j'ai fureté sur Internet, je me suis renseignée, j'applique maintenant...  mais ce n'est pas de la tarte ! Si vous voulez en savoir plus sur la minnécologie, cliquez ici...

Mes bidouilles

Bidouiller, c'est bricoler, modifier, transformer, réparer, refaire, retaper... sans un talent très sûr mais avec la volonté obstinée d'obtenir une chose qui sera encore utile ou digne d'intérêt. Je bidouille donc depuis longtemps, depuis les robes mal coupées de mes premières poupées, entre autres activités moins manuelles, et cela doit m'apporter un certain équilibre puisque, quand je suis loin de mes lieux de création, mes mains s'ennuient vite... Le bidouillage est ma drogue douce, mon refuge, mon exutoire, il m'a permis de créer l'univers qui nous ressemble.

Si mes délires créatifs vous intéressent, cliquez ici (mais si vous n'aimez rien tant que le strict, le carré, le "tendance" des intérieurs amidonnés où rien n'est laissé au hasard, ne cliquez pas)...

Pourquoi Tocane ?

Enfin le printemps ! Les petites lances bleues, dégagées de leur couverture d'herbes et de mousses, promettent une belle floraison d'iris ; les feuillages en étoiles deviendront-ils de grands lys, les petites pousses pourpres des pivoines ? Un nouveau jardin offre un univers de découvertes, c'est lui qui nous a décidés à venir vivre ici... Ses arguments ? Son sommeil est bercé par le ronronnement continu de la cascade proche, son réveil est bruissant de chants d'oiseaux et d'envols de colverts, sa terre est riche et saine. C'est un jardin qui se devine derrière la maison, tranquille et pourtant à deux pas du village, c'est celui que nous cherchions... Pourquoi ici, pourquoi Tocane ?

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Venise

Demain le carnaval... Venise bellissime, Venise  adulée par les uns,  haïe par d'autres, trop jalousée, boudée parfois, Venise si vulnérable, Venise qui croule  sous les clichés qui la banalisent, Venise victime de sa beauté et de sa célébrité, Venise qui se donne et se reprend aussitôt, Venise sans rivale et pourtant tant de fois citée dans des périphrases saugrenues autant que ridicules. Ne vous offusquez pas, gens des petites Venise  de ceci ou de cela, il n'y en a qu'une, et ce n'est pas la vôtre. Soyez rassurés, la vôtre est peut-être moins menacée.
Venise...

Installation

Le Noël des autres années se préparait dans la sérénité : virées cadeaux en ville pour goûter à l'atmosphère de cette période de l'Avent, plus commerciale que religieuse... Préparatifs sans précipitation, maison qui peu à peu se métamorphosait, embaumant la résine du sapin, le parfum des bougies consumées et les effluves du thé de Noël aux épices, pardonnez-moi tous ces chers clichés...

Cette année rien de tout cela : aucune envie de flâner en ville, trop d'embarras, horreur des foules braillardes, et grand écart entre deux maisons, celle que l'on vide et celle que l'on aménage, la littorale et la campagnarde, voyages fatigants dans un fourgon gavé en évitant les points névralgiques qui ont la jaunisse...

Cependant la nouvelle maison n'a pas dérogé à la tradition et à peine investie, s'est parée en quatrième vitesse pour l'arrivée de ses premiers invités.

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