Petits bonheurs d'un été casanier

Pour bien commencer la journée savourer son café dans le jardin en compagnie de qui vous savez... qui vous apporte son jouet favori ; admirez mon nouveau mug vert celadon, paré d'oiseaux exotiques à rendre jaloux les kakarikis (merci Angèle).


Le vide-grenier est  devenu l'attraction incontournable de la fête champêtre ; il y en a toujours un quelque part, qui attire des badauds qui s'ennuient ou des collectionneurs qui furètent dans un dédale d'objets improbables... A Siorac j'ai déniché un lustre pour la grange (un de plus, heureusement que la poutre maîtresse est solide).


La canicule a sévi en juillet, aussi avons-nous décidé de dormir dehors sous les étoiles, sur la terrasse, dans la fraîcheur de l'air monté de la rivière ; les diligentes pipistrelles nous ont si bien préservés des moustiques que nous avons renoncé à faire isoler les combles : nous ne voulons pas les déranger, elles nous sont trop précieuses.


Pour nos sorties quelques restaurants proches, surtout celui-ci, au coeur d'un village de carte  postale, et sa petite terrasse sous les mûriers : le menu d'été est délicieux, nous attendons avec gourmandise celui d'automne... Mais non, vous n'aurez pas l'adresse, ni même une photo, c'est un lieu secret...

Ils n'ont pas eu peur de venir alors que rien n'est terminé, nous les avons reçus au milieu des gravats, des outils de chantier, parfois dans les vrombissements de la bétonnière ; on mange dehors sous un grand parasol le jour, quand la chaleur est tenable, à la lueur des bougies la nuit, dans la fraîcheur retrouvée.
Quelques plats d'été parmi mes préférés : les verrines en entrée, toujours appréciées et qui ne demandent pas de compétences particulières,


pour le dessert le vacherin du meilleur pâtissier de Brantôme, ici au chocolat, mais son délicieux framboise-mangue aux couleurs du soleil est plus dans la saison,


et entre les deux les courgettes rondes à la ricotta et à la menthe, les saltimbocca, la porchetta aux herbes ou la mandorlata d'Alba Pezone ; vous l'avez compris, toutes ces recettes, sauf le vacherin, fleurent bon l'Italie, car nous voyageons aussi par les papilles...

Ma porchetta était sublime mais j'ai oublié de la photographier... cette jolie photo est extraite du  gros livre d'Alba, "In cucina"; qu'elle veuille bien me pardonner cet emprunt...
Quant à celles du Périgord, ce sera pour les jours plus frais, le confit attendra (et maintenant que des oies agrémentent notre jardin nous avons moins envie de magret et de foie, même de canard ; et si nous adoptions un mouton, un porc et une vache pour nous aider à devenir végétariens ?)

Et toujours des fleurs, encore des fleurs...


D'abord pour Marie, ma seule ombelle d'agapanthe, blanche, maigrelette, un pied qui a poussé par hasard dans un pot de géranium rapporté d'Olonne ; je n'en ai pas encore vu dans les jardins tocanais car le climat y est moins propice qu'en bord de mer ; mais puisqu'elle a bien voulu nous rejoindre ici, je vais la bichonner, je voudrais bien la voir refleurir l'été prochain en plusieurs ombelles. Qu'elle reste dans son pot à moitié cassé, il paraît qu'elles aiment être à l'étroit.


Après les hémérocalles, superbes et variées, les rigides glaïeuls et les crocosmias de début d'été, les altheas, certains banals, d'autres somptueux, en particulier ce blanc double qui n'en finit plus de fleurir depuis juillet...


Puis les cléomes d'août, des plantes araignées qui attirent l'oeil et font oublier les méfaits d'un été trop sec, les feuilles flétries des belles fleurs d'hier...


Il devrait y en avoir beaucoup plus, demandez aux poules ce qu'elles ont fait des nombreux petits pieds transplantés dans les massifs, quelques heures leur ont suffi pour tout saccager...

Et aussi le jardin blanc sur la terrasse, histoire de gommer un peu la vilaine bâche noire qui recouvre un tas de carreaux de terre cuite destinés au sol de la grange.


Au fait les travaux avancent, la preuve en trois clichés : les étables ne sont plus qu'un souvenir, un velux donne encore plus de lumière, le grand portail parade sous l'inscription 1903, l'isolation est terminée, les vieilles poutres restées apparentes attendent d'être chaulées.


















 



A peine le temps d'écrire cela qu'elles sont déjà chaulées, merci monsieur le peintre acrobate perché là-haut tout là-haut sur son escabeau, au plus haut de l'échafaudage, accroché à son pinceau... J'en frémis encore...

Et voilà le résultat !

 

Mon octogone potager : plus artistique que productif, pour le moment, ces satanées tomates n'arrivant pas à mûrir ; il est vrai que je ne savais pas que ce petit asiminier tout déplumé encore au printemps donnerait en été une ombre aussi dense !


















Pourquoi ne l'a-t-on pas planté devant la maison, là où justement il aurait fallu de l'ombre ? En attendant il retarde mes tomates...

J'ai semé des graines de potirons rouges pour Halloween, tout au fond du jardin, pour le plaisir car il paraît que leur goût est fade... Tant pis, j'en ferai de jolis photophores. Le jardin vivrier, ce ne sera  donc pas pour cette année...
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La cabane pour les oies, c'est Jean qui s'y est collé, j'ai juste fait les peintures ; mais ces chamelles  ne veulent pas y entrer seules, considérant sans doute qu'une maison de poupées n'est plus de leur âge...

car elles ont maintenant d'autres préoccupations (il faudra que j'installe des pondoirs)...


De l'autre côté de la Dronne c'est la piscine des vaches de Corneguère qui se bousculent par temps chaud et considèrent nos oies d'un oeil dubitatif :



Des brouteuses, ces oies blanches ? Allons donc, soyons sérieux... Elles ne ruminent même pas...
Mais nous avons aussi nos vaches dans notre pré, pour le jeu de la vache dans lequel Nala est la championne incontestée...


Les envies d'ailleurs, parfois : la Drôme provençale de la dernière randonnée de ma soeur, le long périple européen d'une autre Nelly, la Bretagne de Lô, l'Ecosse de Marie, l'Italie de Jean... mais  ce sera pour plus tard... Passer l'été a casa, ça a aussi bien du charme...

Qui a dit qu'un été sédentaire était un été raté ? A bientôt...

6 commentaires:

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    1. C'est grâce à mon nouveau portable, donc un peu grâce à toi...

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  2. Et pourquoi pas :
    GRANDS bonheurs d’un été COCOONING ?
    Vivre et même dormir dans son jardin, avoir le loisir de chiner, déguster des petites merveilles culinaires dehors ou chez soi, accueillir des amis, parachever les travaux de son « chez soi », être entourés d’une flore éblouissante, vivre pleinement accompagnée d’être(s) cher(s....
    ...ça pourrait s’appeler aussi:
    « Les bienfaits du nesting », c’est à dire la joie de faire son nid !
    BRAVO!!!!
    Lô.

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  3. Merci Lô, il n'y a qu'un mot que je trouve un peu excessif, c'est "éblouissante" pour ma flore, même si les cléomes font ce qu'elles peuvent, tu verrais le reste, ce n'est pas ce que j'attendais pour le mois d'août car sécheresse et restrictions d'eau ont tempéré mon ardeur jardinière du printemps... Tu m'as appris le mot"nesting", je faisais donc du nesting sans le savoir... A bientôt de te lire, mon épistolière préférée (ton titre majuscule me convient, mais trop tard ...)

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  4. Cet été tu as su avec brio décliner l'art de vivre dans son jardin. On imagine la quiétude de ces nuits passées sous la voûte céleste sous la bonne garde des pipistrelles, le plaisir des papilles à savourer des gourmandises à la lueur des bougies ( la porchetta est un mets inconnu pour moi mais qui a l'air bien tentant ),et le régal des yeux avec ces explosions colorées que seuls les jardins soignés avec amour savent offrir.
    Les travaux avancent bien et je suis en admiration devant cette ancienne étable. Que va t'elle devenir ? Une grande pièce à vivre ? Un salon ? Incontestablement un lieu où passer l'hiver en toute tranquillité avant les voyages rêvés!
    Bises Marie *

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    1. Quel beau commentaire Marie, une fois de plus ! Il mérite que je te donne la recette de la porchetta d'Alba, une auteure-cuisinière pleine d'allant et de talent que j'ai rencontrée l'an dernier au Salon du Livre Gourmand de Périgueux ; jusque là toutes les recettes de son livre sont des réussites ! Pour répondre à ta question, la grange va effectivement devenir la grande pièce à vivre de la maison, qui sera à la fois séjour et atelier -galerie pour toutes nos créations futures... Nous l'ouvrirons de temps en temps, notre propriété est située sur un sentier de randonnée (à pied, à vélo, à cheval... et aussi en canoë). La maison d'à côté sera notre havre intime... et la remise actuelle sera un jour transformée en maison d'amis... Bises, Minne

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