vendredi 14 février 2020

Secrets de truffe


On ne vit pas en Périgord sans tomber dans une addiction bien inoffensive et dont on ne cherchera jamais à se défaire. Périgord, écrin de centaines de châteaux et d'églises romanes, terroir de vignes et de noyers, région de bien-vivre et de gastronomie, terre de parler chantant et de manger grassement, terre de chênes noirs et rabougris, de sols rouges et de causses creux peuplés de bêtes bondissantes, terre de Préhistoire et d'Histoire tumultueuse dont le Brexit est le dernier avatar...


Périgord des Pétrocores qui  abrite dans des monastères perdus des bonzes en robes rousses et qui voit passer sur ses chemins des pélerins de Compostelle, Périgord dont la tradition d'hospitalité n'est plus à démontrer, Périgord terre de toujours et de tous. Lascaux, Biron, Beynac, Brantôme, Hautefort, Bergerac, Sarlat, noms prestigieux dont certains sont connus bien au-delà des frontières à divers titres... Périgord terre de conf(l)its dont les plus récents opposent les amateurs de vin aux buveurs d'eau, ou encore les amateurs de magrets aux mangeurs de salade...
Mais une seule richesse réconcilie chez nous les veganes et les spécistes, un champignon capricieux qui est le plus terrien des auxiliaires de la haute gastronomie, un produit présent sur les tables les plus étoilées comme sur la toile cirée des cuisines les plus modestes :


Cette richesse c'est la truffe, notre diamant noir, la mélanosporum qui est d'ici et qu'on essaie d'acclimater ailleurs avec plus ou moins de bonheur, la truffe elle aussi menacée par le réchauffement climatique... Vous savez de quoi je parle ? Sinon c'est ici...