Zanimots

Un petit souvenir douloureux  pour commencer : tu étais un peu MON poney...


Tu ne m'appartenais pas, mais nous nous comprenions ; tu as été malade, ils n'ont pas voulu te soigner, ils ne t'aimaient pas, ils faisaient semblant ; un jour ils ont eu peur de moi qui te protégeais, ils se sont débarrassés de toi sans m'avertir (j'étais prête à t'acheter)...
Où es-tu  mon poney blanc ?


Des chats dans le clair de lune, une sarabande de chats, mon premier tableau ; le tout petit, c'est Pistou, qui s'invita chez nous un beau jour en Sologne, qui partagea notre vie pendant un an, qui disparut dans la forêt comme il était venu... était-il réel ? C'était un chat adorable mais qui au printemps apportait de petites vipères qu'il nous offrait gentiment ; il prenait soin auparavant de leur couper la tête, on ne sait jamais...


Le zoo des Sables, non loin duquel nous habitions quand nous étions dans notre maison du Puits d'Enfer, m'invita à en commettre quelques autres...



La bergerie de Sylvie m' inspira ces brebis pensives aux trop longues oreilles (le regard du premier plan me rappelle quelqu'un, mais c'est tout à fait fortuit).

Abandonnant pour un temps la peinture, je découvris la laine feutrée à l'aiguille, technique apprise chez la créatrice textile Odile Bailloeul : que de temps passé à piqueter, que d'aiguilles cassées, mais quel enthousiasme ! Je créai mon premier site, Perlimpinlaine.


D'aristocratiques matous en laine piquée sur feutrine (et dentelle) furent appliqués sur de la toile de Jouy.


J'illustrai quelques contes, je m'amusai beaucoup...

Ce loup n'a pas l'air bien méchant,
on pourrait le réintroduire dans le Mercantour...


Périgord oblige : la vache  qui saute,
de Lascaux, toujours en laine... de mouton.


Un diorama en plusieurs tableaux, création passionnante au cours d'un hiver froid passé à feutrer au coin du feu, illustra une douzaine de fables de La Fontaine. En voici une...


La Ligue des Rats, bien dans l'air du temps : ils se réunissent, ils se concertent, ils palabrent, ils débattent, ils décident, ils vont intervenir... mais la griffe du chat soudain les fait détaler...


Il fallut trouver une autre technique pour la carapace de la tortue : la laine ne suffisant plus, je commençai à travailler un autre matériau, je n'en sortis pas indemne : je tombai dans la marmite du papier mâché malgré les quolibets : "Facile, moi j'en faisais à la maternelle !"... On me crut en pleine régression...

La Tortue et les deux Canards

"La reine ! vraiment oui, je la suis en effet,
Ne vous en moquez point... !" Elle eût beaucoup mieux fait
De passer son chemin sans dire nulle chose... (La Fontaine)

Victime de sa vanité babillarde, la tortue chut. Démodé, La Fontaine ?

Je conçus alors des personnages en laine et papier, ici un Chat Botté devenu Marquis de Carabas qui régna dans la vitrine de Noël de mon amie Cécile  il y a quelques années, accompagné de sa cour.


Je conjurai le sort en confectionnant des loirs en papier qui causèrent moins de dégâts que les vrais qui faisaient le sabbat dans nos combles chaque nuit.



Toujours fidèle à La Fontaine, je fabriquai  des grenouilles pour une fable qui n'a guère vieilli depuis plus de trois siècles, Les Grenouilles qui demandent un Roi.

Certains feraient bien aujourd'hui de méditer sur sa moralité :
"De celui-ci contentez-vous
De peur d'en rencontrer un pire"...







Je donnai à Jackie, la Jack Russell de ma soeur, une minuscule réplique très sage.

       
Puis je m'inscrivis aux ateliers en ligne de Laetitia Miéral, "Merveilles en papier". Alors je créai sans relâche, je me passionnai, j'entrai dans la magie, j'appris toutes sortes de tours et d'astuces, je peuplai ma maison d'animaux costumés qui attiraient des regards admiratifs ou dubitatifs, on ne peut pas plaire à tout le monde. Certains me quittèrent pour aller vivre leur vie ailleurs...

Cette jolie petite fille n'est pas en papier, elle vous présente sa princesse Chat.





Maintenant je me risque à voler de mes propres ailes avec ces échassiers blancs qui trôneront sur les poutres de la vieille grange-atelier des bords de la Dronne.

Là-bas je peindrai, je travaillerai le papier, sans doute reviendrai-je au feutrage ou essaierai-je un autre matériau... Eclectique, me direz-vous, on se disperse, on s'éparpille... et après ? L'important c'est de créer, mon fil conducteur restant l'animal ; mes réalisations sont mon oxygène et mon bestiaire fantaisiste mon univers...

"Et grâce aux dons de la nature
La main est le plus sûr et le plus prompt secours."  (La Fontaine, toujours)


Un panier d'amours-en-cage (cueillis dans mon nouveau jardin, mon autre passion) pour annoncer décembre... Ces physalis me sont infiniment plus précieux que les roses rigides et les glaïeuls ridicules qui viennent du bout du monde en toutes saisons...
En attendant, la déco de Noël se prépare, en végétaux et papier bien sûr mais "pas que", dirait-on aujourd'hui, car le beau langage, c'était hier hélas...


Et toujours un petit oiseau (tout en papier) pour vous dire au revoir ; celui-ci s'est envolé vers le balcon de Cécile ! J'ai voulu faire un rouge-gorge... mais il était un peu trop gros. Finalement j'ai fabriqué un bouvreuil...

A bientôt !

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